Avec AFP : La priorité de toute intervention terrestre qui serait lancée en Syrie doit être la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a déclaré jeudi le ministre saoudien des Affaires étrangères, tout en réaffirmant que le président Bachar al-Assad n’avait “pas d’avenir”.
Dans un entretien avec l’AFP, Adel al-Jubeir a par ailleurs ridiculisé les déclarations du président Assad qui avait affirmé la semaine dernière, dans un entretien à l’AFP, son objectif de reprendre militairement toute la Syrie.
“Bachar al-Assad a dit beaucoup de choses depuis le début de la crise. Beaucoup de ses propos se sont avérés irréalistes. En fait, c’est une personne qui a causé la mort de plus de 300.000 innocents, fait 12 millions de déplacés et détruit son pays (…) C’est clair que Bachar al-Assad n’a pas d’avenir en Syrie”, selon lui.
Il a également critiqué les “interférences” de l’Iran, autre allié de Damas avec lequel Ryad a rompu ses relations diplomatiques le mois dernier. “Si l’Iran veut avoir de bonnes relations avec l’Arabie saoudite, il doit changer d’attitude et de politique. De simples mots ne feront pas l’affaire”.
M. Jubeir a affirmé que le royaume saoudien ne se sentait “absolument pas” abandonné par son “allié historique”, les Etats-Unis, depuis l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien, qui a été l’occasion d’un début de rapprochement entre l’administration Obama et la République islamique.
Interrogé sur la crise pétrolière, M. Jubeir a affirmé que “l’Arabie saoudite n’est pas prête à réduire sa production” pour soutenir les prix, plombés par un excès d’offre.
M. Jubeir a enfin nié que son pays soit “enlisé” au Yémen où il intervient militairement depuis mars 2015 à la tête d’une coalition arabo-sunnite pour chasser des rebelles chiites pro-iraniens qui contrôlent notamment la capitale Sanaa.
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