PARIS, 1 juin 2014 (AFP) – L’Iranien Gholamreza Khosravi Savadjani, condamné pour ses liens avec les Moudjahidine du peuple (opposition en exil) a été pendu dimanche en représailles à une révolte à la prison d’Evine à Téhéran, a déclaré le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
“L’exécution de M. Khosravi est une représaille visant les prisonniers de la section 350 de la prison d’Evine où il se trouvait et les autres prisonniers qui continuent à résister à l’intérieur des prisons du régime fasciste religieux”, a déclaré à Paris le CNRI dans un communiqué.
Les autorités iraniennes “considéraient M. Khosravi comme le principal instigateur de la protestation et la révolte des prisonniers politiques le 17 avril dans la section 350 de la prison d’Evine”, a souligné l’organisation.
Gholamreza Khosravi Savadjani avait été condamné à mort en 2010. Il avait été arrêté en 2008, soupçonné d’avoir des contacts avec l’OMPI et d’avoir transmis des documents sensibles à l’opposition en exil, selon l’agence iranienne Irna.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International avait appelé samedi les autorités iraniennes à stopper son exécution, affirmant qu’il n’avait pas bénéficié d’un procès équitable. Selon Amnesty, le nouveau code pénal iranien ne prévoit la peine de mort que pour les opposants ayant “activement pris les armes”.
Il était détenu à l’isolement à la prison d’Evine, dans le nord de Téhéran, avant son transfert vers Karaj.
Selon l’ONU, au moins 500 personnes ont été exécutées en 2013 en Iran, dont 57 en public.